Séminaire A2IL8 (CRIMEL-CIRLEP, URCA)
« La personne, le personnage et l’archive à l’épreuve des genres »
Jeudi 11 avril 2024
de 17 à 19h
BU Robert de Sorbon, Salle 139-140 (et par zoom)
Marie-France Boireau
(Université d’Orléans)
donnera une conférence intitulée
« Quand l’auteur est lui-même archive et le lecteur archiviste, étude de
Une archive de Mathieu Lindon (P.O.L 2023) »
Partant de la déclaration de l’auteur : « Moi, je m’en fiche, des archives. Je suis une archive à moi tout seul », on pourra, se souvenant de ce que dit Foucault « l’archive est une pratique », s’interroger sur la « pratique » de Mathieu Lindon, archive vivante, alors que « c’est le regard qui fait l’archive » (M.A. Chabin, Le management de l’archive.)
Qu’est-ce qui est « consigné » ? L’archive comme lieu de « consignation ». Archive de l’enfant qu’il a été ? Archive de la relation avec son père ? Archive de l’histoire des éditions de Minuit ? Tout cela recomposé par la mémoire (cf Derrida, Mal d’archive) Si « l’archive est d’abord la loi de ce qui peut être dit » (Foucault), y a-t-il des archives classées « secret défense » ?
Ecrire « Une archive », pour quoi ? : « Le devoir de le faire » ? La possibilité de le faire car le temps a passé ? Pour régler des comptes de fils avec le père ? L’ archive ‘ une arme, « un fusil à un coup ».
Que devient alors le lecteur ? Un archiviste ? Que lit-il ? Une archive ou un roman familial dans lequel les personnes deviennent des personnages ?
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