Evènements

Conférences Institut Universitaire du Temps Libre, « Gaëtan Picon », 12 février ; « Le japonisme pictural », 13 février 2020, IUTL de Reims

CONFÉRENCES

IUTL de Reims

6 rue du Lieutenant Herduin

Mercredi 12 février 2020

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Alain Trouvé

de 16h10 à 18h

« Les Sentiers de la création », cycle V.

« Gaëtan Picon, Admirable tremblement du temps (1970) ou la résonance humaine du geste artistique »

Rabat de couverture de l’édition Skira :

Quelques-uns des plus beaux tableaux viennent de la vieillesse des peintres et nous en aimons le tremblement. Nous aimons aussi la craquelure de la toile, l’érosion des pierres, et nous retrouvons dans l’esquisse les mêmes trajets. L’art, pour nous, est chose passée. C’est l’haleine du temps qui témoigne de la vie d’une oeuvre, la séparant du pastiche ou du faux. Tels sont, entre l’art et le temps, les signes d’une connivence qui justifie que j’écrive : « je ne parle, on ne me parle que dans l’insomnie du temps. » N’est-ce pas tomber dans les mystifications de la culture, de la conscience, du sens ? Il faudrait, pour cela, que le sens soit univoque et saisissable, et la page tournée. L’art existe, demeure dans son histoire pour la même raison qui fait que l’oeuvre est toujours devant nous. Exercice d’un désir qui ne manque pas d’objets, mais qui manque chaque fois son objet, pour se retourner trop tard, se détourner trop tôt. C’est pour cela que je peux à la fois me souvenir et vivre, être mémoire et innocence, marcher au pas du temps, ne cessant de traverser l’espace de réminiscence et de mirage ou le sens brille et recule.

Gaëtan Picon

Introduction de la conférence

Admirable tremblement du temps paraît en 1970. C’est le volume 10 de la collection « Les Sentiers de la création », dont Gaëtan Picon est par ailleurs, à la demande d’Albert Skira, le co-directeur. Il a également rédigé le volume Picasso (16) et co-écrit le volume Miró (26).
Picon (1915-1976) appartient à la deuxième génération parmi les auteurs des vingt-six volumes. Il est, comme Jean Starobinski, critique d’art et pour ce qui le concerne, professeur de philosophie et de littérature, auteur de nombreux essais sur l’art et de deux récits. Il joua un rôle considérable dans le monde culturel de son époque.
C’est d’abord le philosophe et critique d’art qui répond à la commande de l’éditeur de rendre compte du processus de création. Pas de création digne de ce nom sans, à l’autre bout de la chaîne, un regard pour se saisir de l’image peinte, ou un lecteur pour redonner sens et vie aux mots de l’écrivain. Si l’attention se porte d’abord sur les oeuvres des peintres, se dessine ainsi la volonté d’embrasser l’art dans une vision plus large. Deux artistes sont ici privilégiés : le peintre Poussin et le poète Bonnefoy, ami de Picon et dédicataire du livre.
Parti du paradoxe selon lequel la vieillesse coïnciderait, au moment où les forces vacillent, avec le sommet esthétique d’une production picturale, Picon philosophe élargit son analyse en érigeant le temps en repère central de la problématique artistique. Cette notion insaisissable, qui n’est pas tout à fait identique pour le peintre et pour l’écrivain, qui diffère encore plus, s’agissant de l’historien, ne vaut en art que comme projection d’une subjectivité avec laquelle une autre, celle du regardeur ou lecteur, entre en résonance. […]

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Jeudi 13 février 2020

Anne-Elisabeth Halpern

de 16h10 à 18h

« Le japonisme pictural : impressionnisme et modernisme sous influence »

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