Brèves / Notes de lecture

Maria de Jesus Cabral, Le bref pour penser le langage

NOTE DE LECTURE

Maria de Jesus Cabral, Le bref pour penser le langage
Universidade de Lisboa

à propos de G.Dessons, La Voix Juste. Essai sur le Bref, Manucius, 2015

En rhétorique comme en linguistique, dans l’histoire des formes comme dans l’histoire littéraire, le bref s’est peu à peu accommodé à une définition formelle conciliant de manière assez contradictoire la dimension et l’objectivité. Or, l’attention portée au bref par le biais du discours montre, au contraire, qu’il s’articule foncièrement au sujet, devenant, ainsi, un opérateur précieux pour penser le langage. C’est à cet examen que se livre Gérard Dessons déplaçant l’angle d’approche : le bref, « terme concret, indissociable de la réalité empirique des œuvres », comme le précise l’Avertissement, ne saurait se confondre avec la brièveté, terme abstrait relevant du champ notionnel, et il serait tout aussi réducteur de le considérer dans sa relation synonymique au court. Parce qu’il implique le sujet qui parle, le bref convoque l’énonciation plus que la dimension. Tel est le point de départ de La Voix juste et le leitmotiv de ses dix mouvements, comme on dirait en musique, entre l’ouverture, « Le langage des anges », et le finale « L’enjeu du disible »…. (Texte intégral)

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