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Publication en ligne, entretien Valérie Kokoszka-François Rastier, « Des réseaux sociaux à l’IA générative »

PUBLICATION EN LIGNE

« Des réseaux sociaux à l’IA générative »

Valérie Kokoszka

ENTRETIEN AVEC FRANÇOIS RASTIER

Cités : Vous avez travaillé pendant une dizaine d’années dans un laboratoire d’intelligence artificielle et vous venez de publier L’IA m’a tué. Comment comprendre un monde post-humain 1. Comment définiriez-vous l’IA et l’IA générative, et caractériseriez-vous ses usages sur les réseaux sociaux ?
François Rastier : Sans souscrire au slogan transhumaniste et rémunérateur que concrétise le nom même d’intelligence artificielle, formulé en 1956 dans une demande de financement, je préfère donner au sigle IA le sens d’informatique appliquée, en abordant successivement l’IA « classique » et l’IA connexionniste dans sa version générative. L’IA classique, dite symbolique, emploie des algorithmes déterministes, suites d’instructions qui s’appliquent dans un ordre strict ; l’IA connexionniste, structurée en réseaux de « neurones » formels, emploie des algorithmes stochastiques, et recalcule chaque pas du processus en conciliant des données d’apprentissage et le contexte de décision. L’IA générative met en oeuvre les principes du connexionnisme, acquis depuis des décennies, mais dont l’application restait limitée par la puissance de calcul et la disponibilité de données d’apprentissage. Grâce à la technologie des transformers (d’où le T de GPT), conçue en 2017, elle a pu produire des textes et des images passables, au prix des calculs vectoriels massifs – et gourmands en énergie. Je ne critique aucunement l’IA, mais les dérives des systèmes d’IA générative grand public et la badauderie exaltée qui les entoure. […]

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