Parutions

Parution, « Faire avec le sauvage, renouer avec les vivants. Entre sciences et littérature ». Colette Camelin, Raphaël Larrère, Alain Romestaing dir, Colloques de Cerisy.

PARUTION

Faire avec le sauvage, renouer avec les vivants. Entre sciences et littérature.

Colette Camelin, Raphaël Larrère, Alain Romestaing dir.

Préface de Lucile Schmid

Éditions HD, juin 2025

Colloques de Cerisy

La séparation entre l’étude scientifique de la nature et la création littéraire structure la pensée depuis le xixe siècle. Face à l’urgence actuelle, des spécialistes de la biodiversité et de littérature proposent des perspectives nouvelles, par-delà le dualisme entre « nature » et culture. Les premiers interrogent le « renouveau du sauvage » qui libère animaux et végétaux devenus « féraux ». Comment trouver ce qui pourrait être une bonne distance entre eux et les humains ?
Et la littérature, que peut-elle ? Enquêter ? Décrire ? Constater l’étendue des désastres ? Éveiller la conscience de la vulnérabilité des vivants et des atteintes qu’ils subissent (pollution, déforestation, élevage industriel) ? Développer l’attention à leur égard ? Affronter l’altérité d’un animal ou d’un arbre ? Déployer la complexité du réel ? Déplacer les certitudes ? Éprouver des liens solidaires avec les vivants ? Émerveiller ? Réenchanter ?
Dénonçant les mécanismes de domination qui séparent les humains des autres êtres vivants, scientifiques et littéraires cherchent à toucher le plus grand nombre et à susciter le désir de changer. Ils ont échangé leurs recherches en vue d’un humanisme responsable qui ouvre un avenir à la croissance des Terrestres — feuillus, truies, cerfs, flamants roses, crocodiles, souris et poètes…

« Rien n’est joué et la résistance doit aujourd’hui s’organiser avec toujours plus de vigueur et une capacité immense à relever les défis. C’est d’engagements, de combats qu’il est question. Tour de force, coup de force ? La tâche à accomplir semble parfois « surhumaine ». Que ce soit par l’enquête, le récit, le conte, le poème, ou leur hybridation, la démarche littéraire comme la démarche scientifique peuvent faire toucher du doigt ce qui se joue, ce que nous
avons à perdre, ce à quoi nous tenons et ce que nous souhaitons préserver et défendre. » Lucile Schmid, « Être(s) vivant(s) ».

Colette Camelin, spécialiste de poésie du xxe siècle (Saint-John Perse, Segalen notamment), est professeure émérite de littérature à l’Université de Poitiers. Elle consacre actuellement ses recherches à l’écopoétique.

Raphaël Larrère, directeur de recherche à L’INRA à la retraite. Après s’être consacré à l’analyse des usages et des représentations de la nature, et donc des conflits d’usage et d’images, il s’est spécialisé en éthique environnementale (respect du vivant et responsabilité de l’action technique).

Alain Romestaing est professeur de littérature française à l’Université Clermont Auvergne (CELIS). Il travaille sur la question animale dans la littérature des XXe et XXIe siècles et plus largement sur les représentations du vivant dans une perspective écopoétique.

 

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