Evènements

Séminaire, « Fiction politique », Fátima Rodríguez, URCA, 24 octobre 2019

Séminaire

Fiction politique : littérature et temporalité historique

(Marta Waldegaray, CIRLEP, URCA)

Salle E 12, bâtiment 13

De 17h à 19h

1ère séance

Jeudi 24 octobre 2019

* Marta Waldegaray : Bilan des réunions du séminaire FP 2018-2019 et présentation du séminaire 2019-2020.
** Fátima Rodríguez (PR Littérature latino-américaine, Université de Bretagne Occidentale (Brest) : « Fiction politique et périphérie. Quelques jalons sur la fiction narrative politique espagnole (1882-1987) »

Bien qu’il soit difficile de tracer les contours de ce qu’on appelle la « fiction politique » en tant que sous-genre, nous pouvons convenir que toute fiction qui recode des événements, des situations ou des pratiques politiques d’un présent en les problématisant par un discours critique peut être considérée comme telle. Un espace de réflexion s’ouvre alors, pour le lecteur qui la décode, sur les contenus proposés et leur lien avec un contexte donné. Ce sont des modes de représentation que l’écrivaine Emilia Pardo Bazán a identifiés comme « le spectacle même des choses ». En dernière instance, la réception de ces contenus contribue, selon la volonté explicite des auteurs, à « penser la réalité ». En suivant cette ligne, dans la préface de La Tribuna, Pardo Bazán affirme l’intention pédagogique de son texte. Considéré comme le premier roman politique espagnol, La Tribuna (1882) inspire depuis la périphérie géographique, un corpus narratif qui ne sera pas limité à son auteure. Le roman péninsulaire
adoptera ces territoires physiques et linguistiques et en tirera une « fiction politique » sui generis. La chronologie de notre corpus commence avec La Tribuna et se termine avec Historias de política ficción de Manuel Vázquez Montalbán (1987). Nous n’aborderons que des oeuvres représentatives pouvant illustrer notre problématique.

Fátima Rodríguez : Poète. Agrégée d’espagnol. Elle est actuellement professeure des universités à l’Université de Bretagne Occidentale (Brest). Après avoir suivi des études de Philologie romane à l’université de Saint Jacques de Compostelle et de traductologie et traduction à l’Universitat Autonoma de Barcelone, elle soutient une thèse de doctorat en littérature latinoaméricaine contemporaine (Université de Toulouse 2 Jean-Jaurès). Auteure de nombreux travaux sur des problématiques de genre et des analyses des fictions de Mario Bellatin María Rosa Lojo, Rosario Ferré, Ana Lydia Vega, Sylvia Molloy, Cristina Peri-Rossi, Camila Henríquez Ureña, Carmen Naranjo, Carlos Fuentes, José Luis González, Juan Rulfo, ainsi que des réflexions autour des représentations identitaires, de la réception et la lecture et des systèmes référentiels dans la littérature et les arts. Elle a co-dirigé des anthologies de poésie (Xavier Queipo et Fátima Rodríguez, Poets gallecs d’avui, Barcelone, Llibres del Segle, n° 21, 2008) et coordonné plusieurs symposiums et colloques internationaux sur les aires culturelles des Caraïbes (Noémie Vourc’h et Fátima Rodríguez, Pérennité ou changement. Identités et représentations dans les aires culturelles caraïbes, Brest, Centre des Recherches Bretonne et Celtique, 2016)

Programme complet de l’année

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