Evènements

Evénements autour de Roland Gori, « La Fabrique de nos servitudes, comment s’en sortir », Reims, 18-19 novembre 2022

DOUBLE ÉVÉNEMENT À REIMS

autour de Roland Gori

CINÉ-DÉBAT

« Roland Gori, une époque sans esprit »

de Xavier Gayan,

à l’Opéraims

Vendredi 18 novembre 2022

20h30
Durée du film : 1h10

Aujourd’hui nous vivons dans un monde où la logique de rentabilité s’applique à tous les domaines. Les lieux dédiés aux métiers du soin, du social, de l’éducation, de la culture… sont gérés par des managers ou des experts pour qui seuls comptent les chiffres, niant les besoins humains. Le psychanalyste Roland Gori se bat depuis des années contre le délitement de notre société. Ce film est un portrait de sa pensée, de son engagement, comme “L’Appel des appels, qu’il avait co-initié avec Stefan Chedri, pour nous opposer à cette casse des métiers et à la marchandisation de l’existence. Ce film propose un portrait intime de Roland Gori, accompagné de témoignages de proches : ses éditeurs Henri Trubert et Sophie Marinopoulos (éditions Les Liens qui libèrent), la philosophe et académicienne Barbara Cassin, le médecin hospitalier et auteure Marie-José del Volgo, le directeur du théâtre Toursky à Marseille Richard Martin.

*
CONFÉRENCE-DÉBAT

Centre Antonin Artaud (40 rue Talleyrand à Reims)

Samedi 19 novembre 2022

15h30-18h

« La Fabrique de nos servitudes, comment s’en sortir »

avec Roland Gori autour de son dernier ouvrage, La Fabrique de nos
servitudes.

Discutant : Patrick Chemla, psychanalyste

Au lendemain de la projection du film documentaire « Roland Gori, une époque sans esprit » de Xavier Gayan, à l’Opéraims, nous avons le plaisir de recevoir Roland Gori au Centre Antonin Artaud à Reims pour échanger avec lui autour de son dernier ouvrage, La Fabrique de nos servitudes.

« Dans nos sociétés de contrôle, l’information est le moyen privilégié de surveiller, de normaliser et de donner des ordres. Les informations, molécules de la vie sociale, deviennent les sujets de l’existence, les véritables cibles des pouvoirs politiques et économiques. Avec le langage numérique, les subjectivités se trouvent enserrées dans un filet de normes de plus en plus denses
et contraignantes. Les idéologies scientifiques viennent souvent légitimer ce « naturalisme économique » transformant le citoyen en sujet neuro-économique et son éducation en fuselage de ses compétences en vue des compétitions à venir.

Les fabriques de servitude mettent en esclavage les individus et les populations au nom de l’efficacité technique, de l’illusion d’un bonheur procuré par les algorithmes et la mondialisation marchande. Pour en sortir, il nous faut modifier nos habitus et nos habitudes, restaurer la force révolutionnaire du langage et de la métaphore, rétablir le pouvoir des fictions. Les ordres existants ont toujours haï les utopies, la puissance de leur imagination et de leurs expériences de pensée. L’utopie ne se réduit pas à un genre littéraire, à une rêverie politique d’un futur improbable, elle constitue une position éthique et politique, un style, un foyer de liberté.

Dans l’histoire des esclavages et des luttes sociales, les « marronnages », par la danse, le chant, le récit et le conte, ont été des voies d’émancipation. Résister aux fabriques de nos servitudes par l’utopie est une nouvelle manière d’agir et de penser l’infini, le complexe, l’instable, le multiple, le divers que le vivant exige. Il y a urgence à détourner l’utile pour en faire du Beau, emmêler le vivant au Vrai et faire chuter sa majuscule pour que nos vies ne soient pas minuscules. »

https://www.infoculture-reims.fr/details.php?s_ev_id=27679&s_lieu=Divers+Lieux&s_from=0&s_perio
d=all&s_date_debut=2022-10-17&s_date_fin=2026-01-01&s_nb_results=50

Les commentaires sont fermés.

Motorisé par: Wordpress