Evènements

Conférence sur Mandiargues, IUTL de Reims, 22 mars 2018

CONFÉRENCE

IUTL de Reims

Maison Saint-Sixte

6 rue du Lieutenant Herduin

Jeudi 22 mars 2018

14h-16h

Alain Trouvé

André Pieyre de Mandiargues, Bona l’amour et la peinture,
Genève, Skira, « les Sentiers de la création », n° 12, 1971.

« Une variation sur la création d’après le Titien »

« Aimer, écrire, peindre ou regarder la peinture, voilà, pour l’auteur de ce livre, les façons de vivre apparemment les plus exaltantes ou les plus tolérable, les manières les plus efficaces de tromper la mort. Est-on curieux de tel auteur un peu, alors l’on ne devrait pas ignorer que c’est à une femme peintre, ou comme il se plaît à dire, à une peintresse, que va son amour, et que cette compagne élue se nomme Bona. Depuis plus de vingt ans le spectacle de la peinture de Bona s’organise comme dans un miroir devant l’écrivain dont la main jette des signes noirs sur de la blancheur, et parce que la peinture, peut-être, a dans le temps une présence plus objective que celle de l’écriture, cet éclatant jeu d’images lui donne la mesure du chemin parcouru (de l’espace noirci) mieux que ne ferait aucune table chronologique, aucun mécanisme d’horlogerie. En outre, l’auteur ne cache pas le goût passionné qu’il a pour le personnage héroïque de la peintresse, sorcière ou chevalière de l’époque moderne, objet de méfiance ou de réprobation dans maints pays, latins surtout. Par là, il retrouve en son héroïne la figure de la « muse » de jadis, nudité légendaire attachée à un écrivain comme à un pilori. Et le rôle du pilori n’est-il pas de mettre en gloire celui, celle de préférence, qu’il expose »

A.P.M., Rabat de couverture.

On réfléchira, entre autres, sur la valorisation ambiguë de la figure de l’artiste femme décrite dans ce texte liminaire et sur la tension entre ce texte d’annonce et la pratique d’écriture, de composition artistique, dont atteste le volume dans son ensemble.

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