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Conférence sur « La voie des masques de Claude Lévi-Strauss », IUTL de Reims, 24 mai 2017

CONFÉRENCE

à l’IUTL de Reims

Maison Saint-Sixte
Rue du lieutenant Herduin

Mercredi 24 mai 2017 à 14h

Alain Trouvé :

« La voie des masques de Claude Lévi-Strauss : de l’anthropologie structurale à l’esthétique »

Volume de référence : Claude Lévi-Strauss, La voie des masques, Genève, Skira, 1975.

« Qu’est-ce qu’un style, et même, qu’est-ce que le style ? À ce problème d’esthétique et d’histoire de l’art, un ethnologue se risque à proposer un élément de solution, inspiré par un art qui l’a toujours fasciné : celui des Indiens de la côte de l’océan Pacifique, en Colombie britannique et en Alaska.
Cet art, qui compte parmi les plus grands, ne nous est pas seulement rendu accessible par les dizaines de milliers d’oeuvres rassemblées dans les musées, mais aussi par les mythes toujours vivants qu’il illustre, et par les rites auxquels il fut et reste encore attaché. Or, l’auteur applique depuis un quart de siècle à l’étude des mythes une méthode originale, qui consiste à les traiter, non comme des objets isolés – ce qui les rend absurdes et incompréhensibles – mais comme les étapes ou les moments d’un dialogue noué entre eux à travers les hommes qui les narrent ou qui les entendent. Chaque mythe ou version du mythe s’éclaire ainsi par ce qu’il transforme, déforme, oppose, nie ou affirme.
Dans le présent livre, cette méthode est, pour la première fois, étendue à ces oeuvres plastiques que sont les masques. Les personnages surnaturels qu’ils représentent, leur forme, leur coloris, les détails de leur ornementation, arbitraires quand on les envisage séparément, trouvent un sens dès qu’on reconnaît que chaque type de masque n’existe pas en soi-même et par soi-même, mais en fonction d’un ou plusieurs autres types où les mêmes éléments plastiques se combinent d’autre façon. Ce système de rapports entre des éléments plastiques reçoit une vérification expérimentale chaque fois qu’on décèle des rapports analogues entre les mythes ou les rites respectivement associés à chaque type. Entre les oeuvres d’art d’une société,
entre ses oeuvres et celles de sociétés voisines, on parvient donc à dégager des rapports intelligibles qui contribuent à éclairer la façon dont les artistes – et pas seulement ceux de l’Amérique indienne – progressent sur le sentier de la création. »

Claude Lévi-Strauss, Quatrième de couverture.

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