Appel à communication

Appel IP, Université d’Amiens, « Lire et vivre le romanesque », 2-13 juillet 2018

APPEL A COMMUNICATION

Projet d’Intensive Program,

2-13 juillet 2018,

Université de Picardie Jules Verne, Amiens

« Lire et vivre le romanesque »

Dans les récits comme dans la poésie ou au théâtre, le romanesque évoque d’abord la part d’imaginaire à l’oeuvre dans la représentation. Pourtant, cette catégorie qui transcende les genres littéraires est d’abord liée à la vie. La présence du romanesque indique-t-elle une priorité donnée à l’empirisme mondain, à l’expérience et à la contingence contre le discours idéologique ou scientifique ? Doit-il et peut-il susciter chez le lecteur une performance qui le transforme et qu’il transforme éventuellement lui-même en expérience ? L’âge du numérique modifie-t-il cette expérience ?
Les modalités selon laquelle la vie peut être représentée, mise en scène, chantée, lue, analysée, critiquée, dépendent évidemment de la conception que les cultures s’en font. Les travaux de cet Intensive Program devront évidemment en tenir compte. Ils pourront également interroger les écritures romanesques du temps, les fictions de présence, qui relèvent à leur manière de stratégies de lutte contre la fin. Littérature commémorative, mondes possibles ouvrant vers le futur, voix singulières suspendant la chronologie, voix mélangées et métissées des chronotopes de la littérature mondiale : ce début de XXIe siècle qui paraît dépasser les apories du postmoderne invite à revoir le sens du vivant tel que le romanesque le saisit. Les corps y représentent aussi un enjeu à reconsidérer : corps héroïques immortels à leur manière, corps en transformation des personnages réalistes, corps social, corps transhumain, corps menacé de l’anthropocène…
« Lire et vivre le romanesque » appelle enfin à mieux définir les pratiques dans lesquelles le romanesque migre et émigre aujourd’hui — du papier aux écrans et aux réseaux, de l’écoute à l’entrée dans les univers interactifs — notamment à la lumière des neurosciences et du biopolitique.

Catherine Grall
(Université d’Amiens)

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