TABLE RONDE
CEREP-CRIMEL
Djaouidah Séhili – Alexis Lévrier
« Penser ensemble la liberté académique »
Le 4 décembre 2025 à 9h30
Salle E14 – MSHS – Bâtiment 13 – Campus Croix Rouge
Lien zoom : https://univ-reims-fr.zoom.us/j/91329593980
Penser ensemble la liberté académique
Alexis Lévrier, historien de la presse et des médias (MCF, CRIMEL)
Djaouidah Séhili, sociologue du travail, spécialiste de
l’intersectionnalité, des processus de discriminations et desinégalités (PU, CEREP : Centre d’études et de recherches sur les professionnalisations Équipe 2 – Sociologie & Société)
La liberté académique est définie comme « la liberté de penser et d’enseigner sous l’égide de l’État mais en toute indépendance » et dans un cadre éthique et déontologique bien défini. Elle suppose de pouvoir écrire, publier, et exposer publiquement, en amphithéâtre ou dans l’espace public, ses résultats, sans menace ni censure, sans pression, et avec la possibilité d’être protégé par l’État (Réf. Collège des sociétés savantes académiques de France). Toutefois, il apparait que ce droit fondamental et fonctionnel essentiel à la pratique professionnelle et au débat démocratique est l’objet d’attaques croissantes en France et dans le monde : entraves à la liberté de chercher, campagnes de presse hostiles, censure, conférences à charge, projets de commissions d’enquêtes, procès et intimidations.
Les menaces qui pèsent sur la liberté académique, en France comme à l’étranger, sont aujourd’hui bien documentées (Heurtaux, 2025, revue Genèses, 2021 ; revue Mouvements, 2022, etc.). Ces intimidations concernent plusieurs disciplines scientifiques. Elles émergent lorsque la science documente « ce qui se passe » et non pas « ce qu’on veut qu’il se passe ». Les effets d’empêchement de ces pressions sont pluriels (sur la discipline, sur l’exercice du métier de la recherche et de l’enseignement, etc.). Les stratégies mises en oeuvre par les chercheur.euses sont diverses, entre résistance, composition ou encore retrait…. Mais les prix à payer peuvent varier selon les positions et les dispositions. C’est ce que cette table ronde entend questionner. Un temps d’échange sera consacré à la salle pour favoriser un retour général d’expériences visant à réfléchir ensemble aux perspectives pour la recherche scientifique.
