SÉMINAIRE DE LA CRIÉE
Centre Artaud de Reims
40 rue de Talleyrand
« Le collectif de Jean Oury (Sainte-Anne) »
1ère séance : le 18 novembre 2025
Le séminaire de la Criée se tiendra sur le thème de l’année, et en particulier sur la lecture du séminaire de Jean Oury : « Le Collectif – Le Séminaire de Sainte-Anne » (Champ Social Éditions, 2005).
« Lire ensemble le séminaire sur le Collectif, c’est recueillir et interpréter ce moment crucial du séminaire de Jean Oury. Il va y déployer une grande part de sa conceptualisation et en particulier faire émerger cette figure du Collectif, « machine abstraite », qu’il distinguera soigneusement de la masse freudienne, de « l’être collectif », mais aussi de l’équipe soignante.
Cette « machine abstraite » serait un outil essentiel pour traiter la double aliénation : pas de thérapie possible sans ce traitement, cette analyse institutionnelle permanente du Collectif. Autant dire que ce concept renvoie sans cesse aux vecteurs de singularité à faire émerger du travail en commun.
Cette conceptualisation construite à partir d’une longue élaboration est toujours d’actualité dans toutes les institutions soignantes, mais aussi sociales et médico-sociales.
Désaliénation est un concept de Fanon que l’on peut retrouver autrement chez Tosquelles et Oury. Il serait utile de lire Fanon et d’entrecroiser cette lecture avec celle de Jean Oury.
Pour la bibliographie sommaire : Frantz Fanon portrait, livre d’Alice Cherki publié en poche. Le séminaire Le Collectif de Jean Oury qui a été réédité.
Bien sûr la lecture des oeuvres de Fanon réédités en poche serait un supplément fort utile. Et en particulier ses textes psychiatriques édités par Adam Shatz : écrits sur l’aliénation et la liberté.
On pourra aussi consulter la nouvelle biographie de Fanon par Adam Shatz.
Et surtout les autres séminaires de Oury : Hiérarchie et sous-jacence, Séminaire sur l’aliénation…
Je ferai un exposé introductif au séminaire de novembre. L’ampleur de ce qui est à développer nécessiterait plusieurs séances et plusieurs voix. »
Patrick Chemla
