Evènements Séminaire A2IL

Séminaire A2IL9, Maria de Jesus Cabral (U. de Aveiro), « L’archive mouvante : de la Correspondance aux Mardis de Mallarmé. », U. de Reims, 19 décembre 2024

Séminaire « Lecture littéraire et archives du personnage » (A2IL9)

BU Robert de Sorbon, Salle 140

Jeudi 19 décembre 2024, 17-19h
(en co-modalité)

Maria de Jesus Cabral

Universidade de Aveiro

mjcabral@ua.pt

présentera une conférence intitulée

« L’archive mouvante : de la Correspondance aux Mardis de Mallarmé. Sans présumer de l’avenir… »

Ce séminaire propose d’examiner deux pratiques littéraires majeures de Stéphane Mallarmé – sa correspondance et ses Mardis – comme les lieux d’une invention poétique en mouvement. L’on mettra en relation ces deux formes, l’une écrite et l’autre orale, dont l’inachèvement et la variation deviennent les opérateurs d’une pensée en acte. À partir d’un corpus de lettres, d’analyses critiques et de témoignages, il s’agira de suivre la métamorphose d’une poétique qui fait de l’archive elle-même un geste créateur, où poésie et vie s’entrelacent. Chaque fragment exécuté participe ainsi à une constellation intellectuelle et existentielle, ouvrant un horizon poétique et critique qui interroge à la fois notre manière d’authentifier notre séjour dans le monde, comme l’envisage Mallarmé, et notre capacité contemporaine à l’habiter poéthiquement, comme le soulignent de nombreux poètes actuels.

La séance se déroulera en présence de Bertrand Marchal, éditeur des Œuvres complètes (I et II) de Mallarmé (La Pléiade, 1998, 2003) et de sa Correspondance (Gallimard, 1995 ; 2019)

Lien Zoom
Séminaire A2IL, Chollier, Halpern, Louyer, Trouvé https://univ-reims-
fr.zoom.us/j/92777730200?pwd=2A4HqaaMYrTZvWizqbmC2aKJEgeYfM.1 ID de réunion: 927 7773 0200 Code secret: 573913

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Documents (extraits)
« J’écoute… À la Vie.., sociale notamment,
au geste populaire et mondain, à
Quotidienne […] ? »
(Stéphane Mallarmé, Feuillets du « Livre » sans rapport avec le Livre, Œuvres complètes, tome 1, p 1052.)
[…]
II.
« Pour moi, me voici résolument à l’oeuvre. J’ai enfin commencé mon Hérodiade. Avec terreur car j’invente une langue qui doit nécessairement jaillir d’une poétique très nouvelle, que je pourrais définir en ces deux mots : Peindre non la chose, mais l’effet qu’elle produit. Le vers ne doit donc pas, là, se composer de mots, mais d’intentions, et toutes les paroles s’effacer devant les sensations… Je veux, — pour la première fois, — réussir. » (Lettre à Henri Cazalis du 30 octobre 1864).
« Oui, je le sais, nous ne sommes que de vaines formes de la matière, mais bien sublimes pour avoir inventé Dieu et notre âme. Si sublimes, mon ami ! que je veux me donner ce spectacle de la matière, ayant conscience d’elle, et, cependant, s’élançant forcenément dans le Rêve qu’elle sait n’être pas, chantant l’Ame et les divines impressions pareilles qui se sont amassées en nous depuis les premiers âges, et proclamant, devant le Rien qu’est la vérité, ces glorieux mensonges ! Tel est le plan de mon volume lyrique, et tel sera peut-être son titre, La Gloire du Mensonge, le Glorieux Mensonge. Je chanterai en désespéré ! » (Lettre à Henri Cazalis, du 26 avril 1866).

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