PARUTION
L’esthétisme britannique (1860-1900). Peinture, littérature et critique
d’art
Dir. Anne-Florence Gillard-Estrada et Xavier Giudicelli
Collection « Héritages critiques, volume 13
Epure
Corps sensuels et alanguis, harmonie des formes et des couleurs, culte de la beauté et de la sensation: c’est au Royaume-Uni, au cours du dernier tiers du règnede Victoria (1837-1901), que naît l’esthétisme, sur lequel cet ouvrage a l’ambition d’offrir un éclairage pour un public francophone.
Courant artistique et littéraire multiple et contradictoire, associé à des peintres tels que Burne-Jones, Leighton, ou Whistler, à des écrivains comme Pater, Ruskin, Swinburne ou Wilde, l’esthétisme est à la fois intrinsèquement britannique – fondé sur un prolongement de l’art préraphaélite et le rejet d’une industrialisation qui a radicalement transformé les paysages et les modes de vie du Royaume-Uni au fil du xixe siècle – et résolument européen, puisant ses sources dans la philosophie allemande et chez des écrivains français comme Baudelaire ou Gautier. Le mouvement esthétique est également trans-artistique et ne saurait se saisir qu’à travers la mise en regard du texte et de l’image – l’étude de l’influence réciproque de la peinture et de la littérature et l’examen d’une critique d’art subjective et créatrice.
Ce volume se propose de cerner les contours de ce mouvement polymorphe, qui trouble les genres et les catégories, à travers la traduction richement annotée de quelques-uns des écrits critiques clefs qui en définissent ou en illustrent les principes. La seconde partie de l’ouvrage réunit quatre études rédigées par des spécialistes du champ. Elles portent sur les motifs fondateurs de l’esthétisme et interrogent les rapports inter-artistiques au cœur d’un mouvement qui se situe au seuil de la modernité et dont l’influence excède les frontières strictes du Royaume-Uni.
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