Université de Reims
9 septembre 2024
g
*
AVIS DE PARUTION
Alain Trouvé
La littérature comme échange verbal différé
Essai sur la parole littéraire
Peter Lang
Coll. « Théocrit »
Contrairement à une idée reçue, la théorie n’a pas dit son dernier mot en matière de littérature. Elle trouve peut-être un souffle nouveau en s’inscrivant ici dans un dialogue intercontinental entre France (Europe) et Argentine (Amérique du Sud). L’assimilation de la littérature à un « échange », au sens anthropologique du potlatch, s’appuie sur deux notions, redécouvertes ou redéfinies, l’arrière-texte, qui renvoie à l’inscription du sujet dans le monde, et la parole, écrite ou orale, acte verbal par quoi il signale sa singularité. L’inflexion de l’oral vers l’écrit introduit dans l’écho d’une parole à l’autre le facteur temps. Après un premier bloc théorique s’ouvrant sur la traduction inédite d’articles publiés en Argentine, puis interrogeant le vocabulaire de la théorie littéraire, les variations de focale qui suivent oscillent entre deux pôles : élargissement, notamment au mythe et à la fiction ; confrontation à des corpus et à des auteurs particuliers (Bonnefoy, Breton, Char, Michaux, Prévert, Rabelais, Aragon, Queneau).
Alain Trouvé, MCF HDR à l’Université de Reims, est vingtièmiste et théoricien de la littérature. Parmi ses publications, Le Lecteur et le livre fantôme (Kimé, 2000), Le Roman de la lecture (Mardaga, 2004), L’Arrière texte (co-écriture, Peter Lang, 2013, Lire l’humain (ENS éditions, 2018) et Nouvelles déclinaisons de l’arrière-texte (Epure, 2018).